cruush

Les poids lourds alternatifs de Manchester, cruush, sonnent comme une erreur de fabrication en matière de beauté. Corrosif. A moitié fondu. Un son déstabilisant si intense qu’il crée une sorte de paralysie. Leur noyau s’est formé lorsque les comptines darkwave d’Amber ont rencontré la tension de la guitare elliptique d’Arthur Boyd. Rejoints par le batteur Fotis Kalantzis et le bassiste Charlie Marriott, ils sont collectivement capables de convoquer des chansons qui mènent une guerre froide aux oreilles. Leurs chansonnettes tachetées de delay, propulsées par des rafales de distorsion, se dissolvent dans des tonalités suffisamment musclées pour provoquer des fractures, se déphasent, s’étirent sur des kilomètres, avec des sons magnifiques et des bourdons. 

L’obscurité des banlieues de Manchester est omniprésente dans l’ADN sonore de cruush. Pourtant, il y a plus dans leur son : un changement de vitesse évolutif qui a introduit un aspect aérien, quelque peu hallucinatoire. Alors que les textures grises et lugubres constituent une base grunge-pop, les mélodies et les lignes de tête sont pratiquement psychoactives, oscillant entre la nausée et l’euphorie. Un flux de guitares, de synthétiseurs modulaires, de basses musclées et de paroles endeuillées chantées avec douceur à quelques centimètres de l’oreille. 

Vêtus de trouvailles de friperies, les membres de cruush travaillent dans les bars et les cafés de la ville le jour, tandis que leurs activités nocturnes font salle comble. Après avoir tourné avec BDRMM, NewDad, The Lounge Society, Far Caspian, Ian Sweet, Flyying Colours et Pastel, le groupe entame une tournée européenne en tête d’affiche et participe à des festivals tels que Left of the Dial et Beyond the Music.